lundi 27 août 2007

week-end à Cayenne


Eclosion de torture luths.




'Line, Emile et moi
Non, vous ne rêvez pas, c'est bien un avant-poste du Mordor en pleine Guyane.




Et oui, même en saison sèche, ça arrive...


Boudinot : le retour.

Impressions (première partie)


C’est comment la forêt Guyanaise ?
D’abord, très varié, je me limite donc à ce que j’en ai parcouru ; celle de Paracou.
Dans un premier temps, c’est assez curieux : si je n’avais pas gardé un souvenir assez frais de ma journée d’avion, je pourrais oublier que j’ai changé de continent.
Exit les clichés d’enfer vert, ou de cathédrale d’émeraude : la grande verte Guyanaise reste somme toute une bête forêt ; des arbres, quelques lianes, des jeunes arbres, des arbustes, de l’herbe un peu haute…
Ah, tient…un palmier. Et là, encore un autre, qui fait bien 15 mètres de haut, et dont les palmes font plus de deux fois ma taille.

Un arbre qui fait une drôle de courbe ? ah, non, c’est une liane bien plus grosse que mon bras.

Et voilà que ce qui ressemblait à des herbes hautes prend maintenant la forme d’une liane…et que l’une d’entre elle m’a entaillé l’avant-bras alors que je l’avais à peine effleurée…
Ai-je rêvé ? J’ai cru voir une feuille morte se sauver sous mes pas ! Après une petite minute de chasse, la voilà acculée, et il s’avère que c’est un crapaud !

Et ces lianes qui pendent là, bien droites, verticales, en voilà une qui ne touche pas le sol : il s’agit des racines d’épiphytes, des plantes qui poussent accrochée à des arbres, en haut de la canopée…
Et là, on croit croiser une grande cloison de bois ; il s’agit des contreforts d’un kimboto, un énorme arbre.

mercredi 22 août 2007

quelques photos


Une autre série de photos :


Le camps de Paracou (du moins, un de ses carbets).


Un arbre à contreforts.


Mon maitre de stage, et un kimboto (encore un arbre à contreforts), assez impressionnant. Ceci dit, j'en ai croisé de plus gros encore.

Une passiflore.


Paracou un jour de pluie.


Idem.




Des épiphytes.



Les taches roses, c'est un Couratari en fleur. Pendant sa floraison, le houppier entier devient rose. Désolé pour la qualité : c'est pas facile de photographier un arbre de canopée.

lundi 20 août 2007

Et depuis tout ce temps ?

Cela faisait donc 2 mois que je mettais en place mon dispositif.
Cad 2 mois de forêt quasi-quotidienne.

En quoi consiste mon travail ?


En résumé, il s'agit de voir comment différentes espèces d'arbres ( initialement 18, actuellement 9 ) s'adaptent à un environnement lumineux, cad comment un changement d'environnement lumineux, ou un environnement lumineux particulier influence sa croissance, son architecture, certaines propriétés de ses feuilles.

Pour cela, j'ai passé deux mois à parcourir la forêt de Paracou ( principalement les zones de forêt primaire ) pour chercher des jeunes arbres dans un environnement lumineux particulier ( sur une échelle de 1 à 4, 1 pour un individu en milieu fermé, 2 pour un individu recevant de la lumière latéralement, 3 pour un individu recevant de la lumière directe, et 4 pour un individu en pleine lumière, directe et latérale ).

Cela implique de chercher des individus dans des chablis ; là où des arbres sont tombés il y a un an ou plus, ce qui n'est pas évident.

Une fois ces individus trouvés, repérés au GPS et/ou par rapport à un arbre numéroté lorsqu'il y en avait, il fallait le mesurer ( hauteur totale, hauteur de la première branche ou feuille, encombrement du houppier, nombre de branches, de feuilles, niveau de ramification...), marquer l'axe principal, et trois rameaux au niveau de l'apex ( le bourgeon terminal ) et compter les feuilles avant, et après la marque pour pouvoir faire un suivi de la mortalité et cie des feuilles.
Une fois duement "équipé", étiqueté et cie, l'arbre ressemble à ceci :

J'en profiterai prochainement pour vous présenter quelques une de ces espèces.

J'ai donc actuellement repéré et mesuré 600 individus. Il me reste à repasser voir une quarantaine d'entre eux pour refaire des mesures manquantes, ou des points GPS dans les jours qui suivent.

Ensuite, je devrai caractériser l'environnement lumineux de ces jeunes arbres. Pour cela, je vais utiliser un appareil photo muni d'un objectif hémisphérique pour photographier le ciel. Ensuite, un programme localise les portions de ciel sur la photo, et calcule la quantité de rayonnement lumineux reçue depuis l'ensemble au point de prise de la photo.

Ce genre de photo ne peut malheureusement être fait qu'en l'absence du soleil dans le ciel, c'est à dire juste avant son lever, ou juste après son coucher.

La troisième session de terrain aura pour but de prélever des échantillons de feuilles sur plusieurs unités de croissances de chaque individu pour étudier l'évolution dans le temps de certains paramètres (taux d'azote, épaisseur de feuille, delta C13 etc...) après l'ouverture, et leurs variation en fonction de l'environnement lumineux. Ces facteurs mesurés serviront notamment de proxy pour étudier l'efficacité d'utilisation de l'eau par la feuille (ratio transpiration/photosynthèse), la photosynthèse etc...

La dernière session de terrain ( vers la fin du stage ) consistera en un suivi des paramètres mesurés lors de la première session. Je devrais donc les remesurer pour tous les individus.

good news

Ma première session de terrain étant terminée, je vais avoir plus de temps pour remettre mon blog à jour.

J'ai accumulé une petite floppée de photos à mettre en ligne, et cette fois, je vais faire l'effort d'écrire quelques articles.